Manifeste
Pourquoi aborder la notion de sens au pluriel ?
Le sens est polysémique : il fait référence à la fois à la direction, à la signification, à la finalité, à l’instinct ou encore aux cinq sens. Le sens est protéiforme : il existe de nombreuses manières de trouver du sens à son travail, par son utilité, par l’identité professionnelle qu’il nous procure, par les relations humaines, par la rémunération qu’il nous apporte.
Le sujet du sens ne se pose selon moi, qu’au pluriel.
Il n’y a pas un sens, unique et valable, incontournable et durable. Il n’y a pas un cap qu’il faudrait à tout prix conserver, ni une direction qu’il faudrait retrouver après s’être perdu. C’est pourquoi l’approche utilisée pour repenser les sens du travail de son organisation doit se baser sur une réelle compréhension de la réalité du terrain, elle doit prendre en considération les spécificités et l’inédit de chaque situation, elle doit permettre d’évaluer au fur et à mesure de la mise en place des solutions leur efficacité. Cette approche, c’est la recherche-action.
Pourquoi une approche
« recherche-action » ?
Travailler le sujet du sens impose de respecter ce qui est propre à chacun.e, à chaque organisation.
Aller dans le bon sens, c’est faire le choix d’éviter les fausses bonnes idées, les fausses injonctions, les choix faciles, les formules toutes faites et les méthodes à la mode. C’est se donner les moyens de ne pas faire ce qui ne sert à rien, au profit d’actions ajustées, utiles et efficaces.
Ces prérequis fondent ma façon d’approcher le sujet du sens au travail. Le sens est un sujet à décomposer, déliter, déplier, pour lui redonner de la consistance, de la pertinence et de l’utilité.
Mes travaux de recherche et l’ensemble des missions qui me sont confiées me mènent à revendiquer, plus que jamais à l’heure où le sujet est devenu à la mode, que le sens au et du travail nécessite une démarche exigeante portée par un esprit critique sain et une sincère remise en question. C’est une démarche d’ouverture, de questionnement et d’honnêteté intellectuelle. Pour ces raisons et en adéquation avec mon parcours, je défends une approche basée sur la recherche comme préalable indispensable à la mise en œuvre et à l’action.